Demain cela fera un mois que nous serons parties! Wahoo une chose est sûre le temps n’a plus la même emprise sur nous. Notre première grande escale plannifiée fut Melun, enfin Vert Saint Denis, chez les cousines: joie, cocon, famille,top! Ce fut une pastille intermédiaire dans notre tournée des grandes duchesses: après la Loire la sauvage, le Loing le paisible et la Seine l’abordable, nous avons marné le long du canal de la Haute Seine jusqu’à Troyes. Quand je dis marner, je pourrai dire ramer. Ça devait arriver, je pense que ça arrive de toujours, un peu comme le truc du troisième jour qui est le plus dure mais à l’échelle de 6mois de voyage, nous c’était la troisième semaine ! Comme un passage en force pour s’acclimater. Liv eu un retour de bébé Liv pour s’agripper à l’habituel, Manon eu le désagréable rôle du tampon en recherche de sens et Piero c’est pris pour le daron bougon aux soirs râleurs.
Mais nous avons été sauvée par deux inconnus accueillant, Lysiane et Huber, qui nous ont sorti d’affaire après une longue recherche de spot pour dormir et un nuit d’orage imminente. Merci! Nous nous étions déjà dit que nous voulions prendre quelques jours de repos au même endroit mais d’abord nous avons fait escale chez les adorables Maël, Fanny, Constan et Livia. Nous avons pu nous poser légèrement pour reprendre des forces, voir et jouer avec des gens de nos âges, et rendre le vélo de Manon moins… Mou! Car Maël est l’heureux tenancier de Cadences Cycles. Merci collègue ! Modif réussie!
Donc à la suite de presque quarante bornes de plein cagnard, une demi insolation et une belle prise de gueule; nous sommes arrivées sur la page du camping des rives du lac, et pu effectivement prendre le repos nécessaire de nos corps et nos cœurs.
Ce lac a différentes vertus : celle de faire redescendre la température de la peau, de communier avec d’autres enfants par le sable, d’entretenir une relative fraîcheur des bâtons d’uranium de Nogent sur Seine et surtout celle de nous permettre de continuer dans la joie. Pas mal pour une presque mer avec des vagues, des surfeurs (veridic) mais sans sel.
Bon la suite au prochain épisode, j’arrête d’écrire et de me faire défoncer les mains par les moustiques.
Jah love et la (famille) pédale vaincra!
Je ne voulais pas écrire n’importe quoi ce soir, être à la hauteur de votre périple incroyable, et je suis déçu parce que autour de nous les gens n’en parle pas., peur être ne rencontrons nous pas les bonnes personnes, sûrement ! Notre côté casanier parfois, bien seul face à ce monde, un peu comme vous, à la différence c’est que par la force des routes vous vous ouvrez à l’humain, la solitude du bitume et je crois que ce sont de belles émotions, l’ouverture et la découverte. Quelle richesse. Je vous envie parfois, et plus la route est longue, le temps prend une autre dimension, alors embrassez même quand c’est dur, pour la douceur du vent sur votre peau, le soleil et la pluie, tout ce que l’on a déjà oublié. Je vous embrasse.